Vous allez suivre les sentiers secrets de l’histoire de Beaumont. Vous pouvez télécharger ici, les informations concernant les sites remarquables marqués par des numéros sur le plan.
Situé à l’ouest du canton de Vouneuil-sur-Vienne sur la rive gauche du Clain, la commune de Beaumont est un territoire de 2143 ha, formé en majeure partie d’un massif crayeux recouvert de sables argilo-tertiaires. Les coteaux constitués de pierre de tuffeau (turonien) abritent de nombreuses habitations troglodytiques. Les pentes de ce massif qui domine la vallée du Clain et « la route d’Espagne » de 85m en moyenne, sont assez escarpées et s’adoucissent vers la base.
La nature de la terre est propice à la culture des céréales, du vignoble, des légumes et autrefois du chanvre.
Ce chemin vous mène au milieu des vignes, au pied des ruines de la Tour de Beaumont. Au XIIème siècle, c’était le centre de vie. Cette forteresse défensive qui domine de 140m la vallée est érigée au sommet du coteau où elle forme un excellent poste d’observation sur la vallée du Clain.

Bâtie par les seigneurs de Beaumont sur une motte castrale équipée d’un souterrain, on en trouve mention dès 1123 sous le nom de « castrum belli montis » puis de «turris bellis» en 1237.Cette construction fortifiée fut édifiée pour affirmer la puissance seigneuriale sur les paroisses de Beaumont, Saint Léger la Pallu, Saint-Cyr, Moussais et Saint-Genest. On discerne trois étapes dans sa construction. La plus ancienne est constituée d’un gros donjon presque carré. Après avoir appartenu à la famille de Beaumont, puis de La Lande, la tour passa en 1456 à Aimery de Brizay capitaine de Châtellerault et grand Maître des eaux et forêts du Poitou lors de son mariage avec Louise, fille de Jean de la Lande. La tour carrée face sud surmontée de mâchicoulis, semble dater de cette époque. Puis, les angles de la tour primitive ont été enveloppés par des bastions semi-circulaires, dotés de meurtrières arquebusières. C’est en 1642 que Marie de Nuchèze obtint du roi Louis XII l’autorisation de démanteler la forteresse afin de se soustraire à des frais de garnison trop onéreux. Devenu un repaire de bandits, les disparitions y furent si nombreuses que le roi Louis XIV ordonna sa destruction par Vauban.

Vous traversez le village de la tour de Beaumont, dominant la vallée en longeant le coteau de tuffeau dans lequel de nombreuses caves demeurantes sont creusées. Au Moyen-Âge, le développement des habitations troglodytiques accompagne l’essor de l’extraction de la pierre.
Puis vous ralliez le village de Baudiment. C’est le 20 avril 1820 que Baudiment et la Magdeleine, appartenant alors à la paroisse de Moussais, sont rattachés à Beaumont.

La première famille connue comme propriétaire du château de Beaumont, en 1060 est celle de Baldiment : Lansberge de Baldiment est bienfaitrice de St-Cyprien avec ses fils Richard et Aléard. En 1082, Baudiment abritait un modeste château féodal. Le pigeonnier possédait vraisemblablement 1 536 boulins. Privilège noble à l’origine, le pigeonnier est un symbole de richesse. Ses dimensions sont proportionnelles à l’importance du domaine. Derrière le pigeonnier est élevé le château, dont seules les tours ont subsisté. Il fut reconstruit au XVème siècle et à la fin du XIXème siècle, la bâtisse a été entièrement restaurée.

Vous arrivez à la chapelle de la Magdeleine. Elle a subi une réfection radicale à la fin du XIXème siècle, commanditée par le marquis Stanislas de la Rochethulon entre 1875 et 1888. Sa superbe restauration récente par le Val vert du Clain en fait un joyau admirable.
Son histoire ne peut être dissociée de celle des seigneurs de Beaudiment. Située sur la paroisse de Moussais, la chapelle est attestée dès 1404 comme lieu de sépulture de la famille de Thorue, seigneurs de Baudiment depuis 1362. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, la chapelle abrite les monuments funéraires des seigneurs successifs de Baudiment. Les enfeus, tombeaux, épitaphes et écus qui décorent cette chapelle constituent une richesse héraldique considérable. Les écus dominent le bas-côté, sculptés dans la pierre. On les retrouve peints sur les murs et sur les vitraux.

On y trouve deux enfeus dont un fort bel enfeu renaissance où, sur l’anse en panier, les rinceaux italianisants et les pinacles s’harmonisent avec l’écu en tête de cheval de Pierre de Neufchèze qui testa en 1532. Il renferme le tombeau, surmonté des gisants de Pierre de Neufchèze et de Charlotte de Brizay. On peut voir les gisants, en armure et en robe de parade, les mains jointes et un chien fidèle à leurs pieds. Ils reposent sous leurs écus respectifs. La chapelle est construite sur un ancien site troglodytique. Notre association y propose un marché médiéval lors des journées européennes du patrimoine en septembre.

Vous continuez votre périple, passant à la croix de St-Louis témoin du passage du roi sur le territoire.

Et vous ralliez le château de Rouhet, dont la tour carrée serait une copie de celle du château de Pau réalisée par Charles de Bourbon, en souvenir de l’enfance passée à Pau avec son demi-frère Henri IV. Il fut aussi possédé par Louise de la Béraudière qui faisait partie de l’escadron volant de Catherine de Médicis.

Arrivé sur le plateau, vous passez sur le lieu d’implantation du télégraphe, point culminant à 151m qui vous offre un magnifique point de vue. Un panneau informatif est installé sur le site.
Vous traversez le village de Brétigny où se trouve une remarquable chapelle troglodytique actuellement utilisée par un vigneron : La chapelle Saint-Vincent.

Les sentiers secrets de l’histoire de Beaumont vous mèneront par un chemin creux à l’église romane Notre-Dame-de-Beaumont dont les vitraux ont été restaurés et recréés, mais c’est une autre histoire…
.
Bonjour,
Merci pour toutes vos recherches ! Une question qui m’intrigue, la Chapelle Saint Vincent n’est plus visible ? Nous avons eu beau suivre les indications du guide de randonnées, nous ne l’avons malheureusement pas trouvé…
J’aimeJ’aime
La Chapelle Saint-Vincent est privée. Elle est en grande partie troglodytique et on ne peut voir que sa façade dans une cour privée. Désolée.
J’aimeJ’aime
La Chapelle Saint Vincent est privée et troglodytique. Seule sa façade est visible dans une cour privée.
J’aimeJ’aime